C’est une littérature remarquable et peu connue en France, pleine de courage, de sensibilité et de beauté.
Les plus grands écrivains gaéliques de cette époque s’exprimaient en vers, non en prose.
On y voit la disparition d’un ordre en équilibre, et l’instauration d’un système discriminatoire qui ne profitait qu’aux riches ; c’était un temps funeste pour ces poètes, et leurs luttes nourrissent notre résilience aujourd’hui.
Cette poésie est une des sources de la littérature irlandaise du 20e siècle : Oscar Wilde, George Bernard Shaw (Prix Nobel), William Butler Yeats (Prix Nobel), James Joyce, Samuel Beckett (Prix Nobel), Irish Murdoch, Séamas Heaney (Prix Nobel), Edna O’Brien, etc.
Pourquoi lire Je n’appellerai pas à l’aide ?
Les poèmes seuls seraient difficilement abordables sans explications prosodique, politique, historique et culturelle. Insérés dans un narratif, la mise en contexte permet au lecteur moderne d’apprécier les œuvres, sans exposés académiques.
L’auteur a brassé une immense recherche historique pour en extraire un breuvage stimulant, amer et enrichissant. D’après les avis de lecteurs, l’histoire est passionnante et la langue inventive.
C’est par les émotions du lecteur que le livre fait vivre cette époque : espoir, révolte, désolation.
On le lit pour comprendre ce qui se perd lorsqu’une langue meurt.
On le lit pour comprendre ce que le peuple irlandais recèle dans l’obscur bric-à-brac au fond du cœur.[1]
[1] “The foul rag and bone shop of the heart”, The circus animal’s desertion, William Butler Yeats, 1938